Samedi 10 octobre : séductions ...

Le roi s’en fut accueillir une bonne personne que l’on avait arraché des mains des barbaresques qui l’avait tenu pendant de longues années, en exigeant, comme il est courant dans ces contrées, forte rançon et compensation.

 

Elle avait survécu courageusement à l’épreuve, dont elle était sortie amaigrie, mais en bonne santé et bien changée en apparence et habitudes. La dame fut reçue avec maints égards, on montra abondamment l’accueil de ses proches et l’on s’attarda avec émotion sur le sourire de son petit- fils. L’émotion était forte… on ne parla guère des conditions du rachat et de la nature de la rançon. Les ravisseurs combattaient contre nos amis et les troupes que nous avions dépêchées à leur rescousse : il fallut pour contrepartie libérer de très nombreux malfaisants…

 

on resta discret sur la chose, le Roi ne parla pas, comptant sur le bonheur et la joie des retrouvailles ainsi permises pour redorer son image.

 

 

 

Le Médecin du Roi fut envoyé dans les provinces de l’Est pour honorer de sa présence un hôpital nouvellement créé dont on fêtait la mise en service. On y avait déjà été bien mis à l’épreuve au printemps et les premiers nouveaux infectés commençaient à arriver. Les carabins dirent leur inquiétude.

 

 Il s’esbaudit en premier sur le superbe établissement et puis  rassura les gens, s'engageant à ce que pistoles et moyens viennent au secours des hôpitaux, et que l’on créer enfin les lits qui avaient manqué. Peu apprécié du peuple, il lui fallait au moins gagner la faveur de ses confrères.

 

 

L’un et l’autre avait touché le fond de l’impopularité. Il fallait maintenant, pas à pas, regagner la confiance du plus grand nombre.